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Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

Les amères Noël et OQP 2001 dénoncent la présence à Québec des déléguéEs du Sommet des Amériques

(Québec, 10 janvier, 2001) Les amères Noël, une chorale féministe et la Coalition Opération Québec Printemps 2001 (OQP 2001) ont manifesté leur désaccord avec la Zone de libre-échange des Amériques par des chansons, du théatre de rue, des banderoles et la diffusion d’un pamphlet. L’action avait lieu mercredi en fin de journée devant le Château Frontenac ou étaient réuniEs les déléguéEs du Sommet des Amériques.

Ces déléguéEs en provenance des pays des trois Amériques sont à Québec pour préparer le Sommet des Amériques qui aura lieu en avril à Québec. Les membres de la coalition OQP 2001, ainsi que les amères Noël ont tenu à dénoncer leur présence avec un message clair contre le libre-échange. Selon Carmen Duplain des amères Noël «les accords de libre-échange constituent une véritable carte blanche au service de ceux qui ont tout et au détriment de la majorité de la population. Nous sommes tous et toutes à même de constater que l'appauvrissement de la population s'accentue d'année en année et que nos programmes sociaux sont saccagés. Ce sont majoritairement les femmes qui subissent les conséquences de cette asphyxie. » Une banderole résumait ainsi leur point de vue: «Libre échange ou hold-up des Amériques ? ». Ils considèrent, comme l'a affirmé Patrice Breton d’OQP 2001, «que le libre-échange permet aux entreprises et aux investisseurs de mépriser l'environnement et les humains dans le seul but d'augmenter leur rentabilité. C'est la course aux profits qui écrase la société» complète-t-il.

D'autres banderoles dénonçaient aussi les conséquences du libre-échange sur les conditions de travail en parodiant un slogan bien connu : «ZLÉA où le salaire le plus bas fait loi». Carmen Duplain explique: «Faisant référence à la Zone de Libre-Échange des Amériques (ZLÉA), ce slogan rappelle que les conditions de travail ne cessent de se détériorer depuis la signature de l'accord de libre échange avec les États-Unis en 1988. En témoigne la ridicule augmentation du salaire minimum obtenu après la Marche des Femmes, soit 10 cents de l'heure».

Pour conclure, «il apparaît important de souligner que la lutte contre le projet de ZLÉA, et contre une mondialisation des marchés inéquitable, est une lutte démocratique et légitime.». Toute personne ou tout groupe qui juge ce projet inopportun, injuste voire nocif pour l’environnement ou l’ensemble de la population a le droit d’exprimer ce point de vue, de manifester son opposition ou de s’organiser. Il s’agit d’un droit inscrit dans toutes les conventions internationales sur les droits et libertés. Quand cette opposition est bâillonnée, intimidée et menacée par le Ministre de la sécurité publique lui-même qui, selon ses propres termes «…prépare la guerre» nous avons toutes les raisons de nous indigner en constatant que la démocratie recule et que la pensée unique bat son plein.» a tenu à ajouter Patrice Breton.

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Pour information :
Jean-Pierre Duchesneau : (...)
Patrice Breton : (...)


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