Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Sommet des Amériques
Les libertés démocratiques assiégées :
le droit de manifester remis en
question
(Québec, le 6 septembre 2000) – La coalition Opération Québec Printemps
2001 (OQP 2001) réagit aujourd'hui aux déclarations récentes des forces
policières concernant les dispositifs de sécurité prévus dans le cadre du
Sommet des Amériques qui se tiendra en avril 2001 à Québec.
Les forces policières ont en effet confirmé ce que nous appréhendions : le
droit démocratique de manifester son opposition à la mondialisation néolibérale
et à l’extension de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) à
l’ensemble des Amériques sera encore une fois fortement limité et remis en
question.
Le Sommet des Amériques qui se tiendra à Québec sera l’expression du caractère
répressif et antidémocratique de la mondialisation des marchés, comme le
furent le Sommet de l'APEC à Vancouver, terni, on s'en souvient, par le
scandale du «peppergate», et plus récemment les rencontres de Seattle et de
Windsor. En effet, les forces policières ont déjà annoncé que la Ville de Québec
sera à cette occasion l’hôte de la plus imposante opération de sécurité
jamais effectuée sur le territoire canadien. «Pour les membres de la
coalition, l’ampleur de la force et des moyens mis en œuvre pour restreindre
le droit de manifester notre opposition à ce sommet est l’illustration
parfaite de l’absence de légitimité des 34 chefs d’État à négocier un
tel accord. Le degré de force et d'intimidation déployé par un État est
directement proportionnel à son illégitimité», déclare Alain Marcoux,
attaché aux communications de la coalition OQP 2001.
La décision des forces policières de «barricader» la haute-ville de Québec
vise tout simplement à réduire au silence ceux et celles qui entendent faire
connaître pacifiquement leur opposition à cette «tyrannie des marchés» que
représente le projet de Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA). «En
effet, le silence est d'or pour les promoteurs des accords de libre-échange;
toutes leurs négociations sont conduites secrètement. Les parlementaires sont
eux-mêmes tenus à l’écart des discussions. Demandez à votre député ou même
à un ministre fédéral ou provincial ce qui fait l’objet de négociation en
ce moment. Aucun ne saura vous répondre. Pire encore, jamais le gouvernement
Chrétien n’a reçu de mandat de la population pour engager le Canada dans de
tels accords», souligne cette fois Stéphane Paquet, également attaché aux
communications d'OQP 2001.
Si ces accords sont négociés en catimini, c’est parce qu’ils ne visent pas
l’amélioration des conditions de vie des peuples, mais bien la prédominance
des droits des entreprises. «L’expérience de plus de dix années de libre-échange,
via l’Accord de libre-échange (ALÉ) et l’ALÉNA, nous permet d’affirmer
que ces accords, ayant fondamentalement pour but d’éliminer les barrières au
commerce, se traduisent en fait par une détérioration de nos services publics,
par la réduction des protections environnementales et par une pression à la
baisse sur les conditions de vie des peuples», affirme Alain Marcoux.
«Enfin, nous souhaitons qu'au delà des détails techniques relatifs à la sécurité
ou à l'organisation du Sommet des Amériques, l'attention médiatique se porte
davantage sur les enjeux essentiels et le débat politique que soulève l'adhésion
du Canada à la Zone de libre-échange des Amériques», de déclarer Stéphane
Paquet.
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Pour information :
Alain Marcoux, 418-694-0794;
Stéphane Paquet, 418-681-9896.