Communiqué de presse
Opération Québec Printemps 2001 (OQP 2001)
(Québec, 22 avril 2001) L’Opération Québec Printemps 2001 a convoqué une conférence de presse ce dimanche 22 avril réunissant des représentantEs des coalitions OQP 2001, le Comité d’accueil du Sommet des Amériques (CASA), la Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC) et le Groupe opposé à la mondialisation des marchés (GOMM), des syndicats Canadian labour council (CLC) et Canadian auto workers (CAW), du Centre des médias alternatifs de Québec (CMAQ), de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, du Comité populaire St-Jean-Baptiste et de Québec Médic pour faire un premier constat des conditions de pratique du droit de manifester lors du Sommet des Amériques de Québec.
On signale que les Coalitions ayant contribué à l’organisation de la mobilisation populaire contre le Sommet des Amériques et la Zone de libre-échange des Amériques ont travaillé d’arrache-pied pendant des mois pour procurer un soutien logistique aux organisations opposéEs à la mondialisation des marchés susceptibles de se rendre à Québec pendant l’événement, étant donné que l’événement concernait toutes les populations du continent. Elles déplorent le peu de collaboration et les entraves qu’elles ont subi dans l’organisation des événements. Stéphane Paquet d’OQP 2001 a souligné que pour le seul hébergement des militants et militantes anti-mondialisation, les coalitions OQP 2001 et la CASA " ont fait le travail d’environ 300 hôtels, sans soutien, sans moyens financiers et de façon bénévole et que leur travail a été perpétuellement entravé. Cependant, nous avons reçu un important soutien de la population qui a généreusement ouvert ses portes aux arrivantEs afin de leur permettre de se loger décemment durant la durée de l’événement. "
On déplore également le fait que des militants et militantes aient subi du harcèlement policier avant et durant le Sommet. Au chapitre légal, " certaines histoires d’horreur ont eu lieu, notamment l’arrestation de Jaggi Singh, militant de la CLAC, dans des circonstances dignes du Chili de Pinochet. Il s’agit là d’une arrestation à caractère purement politique. Jaggi a été arrêté pour ses idées qui sont jugées subversives par les autorités parce qu’elles remettent en question le système économique et politique en place." a précisé Ian Lauzé de la CASA.
" Nous sommes à mettre en place un comité d’appui aux personnes arrêtées dans le cadre des manifestations politiques anti-ZLÉA. Il est important de rester solidaire de ces gens qui ont été arrêtés. La solidarité a été présente tout au long du Sommet, une énorme convergence d’idées a eu lieu et le cap général est qu’il faut faire échec à la ZLÉA. Les personnes qui subissent des préjudices reliés à leur appartenance à ce mouvement de contestation et à leur engagement dans ce sens doivent recevoir tout le soutien qu’elles méritent. " a annoncé Nadine Beaudoin du GOMM. Le comité verra à recueillir des sous afin de leur permettre d’avoir une défense adéquate, et dans certains cas de leur permettre de défrayer les coûts afin qu’elles puissent rentrer chez elles. Il cherchera également à recueillir tous les appuis politiques possible.
Des violations importantes à la liberté de presse ont été rapportées, a expliqué Michel Lambert du Centre des médias alternatifs de Québec. Québec Médic a pour sa part relevé l’irresponsabilité des autorités dans ce gazage intensif de zones à forte concentration de résidentEs. " Ils ont prévu l’achat d’une quantité industrielle de gaz lacrymogène sans avoir la décence de prévenir la population éventuellement touchée des conséquences sur la santé. On sait par exemple que ces gaz peuvent contenir des solvants cancérigènes et risquent de causer des malformations fœtales. Aucune prévention n’a été faite et nous demandons une enquête exhaustive à ce sujet ", a déclaré Scott Weinstein.
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Stéphane Paquet pour OQP