Depuis plusieurs années, les politiciens et les médias nous répètent que nous n’avons pas le choix : nous devons nous adapter à la mondialisation des marchés. Sous ce prétexte, les entreprises menacent de déménager si nous ne diminuons pas leurs impôts et nos conditions de travail. De plus, nos gouvernements justifient par la mondialisation leurs politiques néolibérales faites de coupures, de déréglementations sociales et environnementales et de privatisation du bien commun (le système de santé, d’éducation, l’eau, les gènes des vivants, etc...).
Le rythme de ce processus de mondialisation des marchés sest dangereusement accéléré depuis quelques années. La mondialisation effrénée des marchés provoque partout des baisses de salaires, la dégradation des conditions de travail, laugmentation du chômage et de la précarité, le démantèlement progressif des programmes sociaux, le pillage des ressources de la planète et lexplosion de la spéculation financière.
Pourtant, la mondialisation économique est le résultat de décisions concrètes (que nous pouvons donc bloquer) prises par les politiciens, pour les multinationales. Ainsi, cest particulièrement par des accords de libre-échange que la mondialisation des marchés et les politiques néolibérales sont imposées. En effet, ces accords ont pour but dabolir les barrières qui nuisent au commerce, cest-à-dire déliminer à plus ou moins long terme les lois et les mesures qui protègent notre éducation, notre santé, nos conditions de travail, notre environnement et notre culture.
Heureusement, la résistance contre la mondialisation économique néolibérale a fortement augmenté ces dernières années. Une première grande victoire a été le rejet de lAMI (Accord multilatéral sur linvestissement) en 1998. Cet accord, négocié secrètement, avait pour but ultime dabolir toute mesure sociale ou environnementale susceptible de diminuer les profits des multinationales. Grâce à des actions organisées un peu partout sur la planète, entre autres lOpération SalAMI au Québec, cet accord na jamais vu le jour.
Une deuxième grande victoire a été le discrédit de lOMC (Organisation mondiale du commerce) à Seattle en novembre 1999. Des citoyens, des militants de groupes progressistes et des membres dorganisations syndicales des États-Unis et de partout dans le monde ont afflué dans la ville pour bloquer la conférence de lOMC et dénoncer la réduction de notre niveau de vie qui y était négocié à huis clos entre les multinationales et les gouvernements. Avec ces victoires, un vent despoir souffle sur la planète et cest maintenant à nous de reprendre le flambeau.
En effet, les citoyenNEs de Québec sont directement interpeléEs pour le printemps 2001 lors du Sommet des Amériques où tous les chefs dÉtats des Amériques sont conviés (sauf Cuba). Cette rencontre sinscrit directement dans les négociations entourant la mise en place de la ZLÉA (Zone de Libre-Échange des Amériques). Un grand nombre dexemples nous prouvent déjà les effets pervers du libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique sur lemploi, les services publics et lenvironnement. Nous sommes responsables de résister à la signature de ces accords nuisibles pour la population. La coalition OQP 2001 a justement pour but dinformer, déchanger et de proposer des actions à ce sujet. Comme lindique notre nom, nous préparons la résistance face aux négociations du libre-échange à Québec en avril 2001. Chacun de vous est invité à participer aux différents comités de la coalition, en vue de concrétiser cet objectif. Ensemble nous ferons reculer les mondialiseurs de linjustice et bâtirons un monde meilleur !